Titre : | Peut-on réduire la consommation de tabac en milieu carcéral ? Enjeux, limites et stratégies opérationnelles |
Auteurs : | Ecole des hautes études en santé publique (EHESP) (Rennes, FRA) ; Christine Barbier ; Florence Bracquart ; Thibault Euvrard ; Sandrine Faucher ; Anaëlle Guillou ; Marie-Liesse Lefranc ; Prisca Orsonneau ; Eugénie Reyne ; Valérie Scheffzek ; Kévin Tortet ; Élodie Vieilledent |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2016 |
Description : | 55+XIIp. / tabl., ann. |
Langues: | Français |
Classement : | MIP16/ (MEMOIRE EHESP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTE PUBLIQUE) |
Mots-clés : | Droits personne ; Justice ; Prison ; Détenu ; Addiction ; Tabagisme ; Tabagisme passif ; Consommation tabac ; Accès soins ; Réduction risque ; Sevrage ; Désaccoutumance ; Aide désaccoutumance ; Prévention santé ; Promotion santé |
Résumé : | 80% des personnes détenues dans les établissements pénitentiaires français présentent une addiction à la nicotine contre 36 à 38% de la population générale. Cette prévalence tient au contexte socio-démographique de la population placée sous main de justice : vulnérabilité, précarité, accessibilité aux soins limitée… Mais aussi aux conditions de détention qui favorisent une hausse de la consommation en raison notamment de l’oisiveté, du stress de l’enfermement, ou encore de la promiscuité. Cette forte densité de fumeurs engendre également une gêne excessive pour les non consommateurs de tabac ou les détenus volontaires pour un sevrage. En outre, le tabagisme passif peut engendrer des symptômes somatiques à court et moyen terme. On note une volonté politique croissante de réduction tabagique en milieu ordinaire qui s’inscrit pleinement dans le "Programme National de Réduction du Tabac". A contrario, le tabac a été autorisé dans tous les établissements pénitentiaires à partir de 1983. Aujourd’hui, pour l’administration pénitentiaire le tabac permet de réguler les tensions, de palier à l’ennui et de servir de monnaie d’échanges entre personnes détenues. Cette dichotomie interroge. Quid du principe d’équivalence entre le citoyen libre et le citoyen détenu ? Depuis la loi du 18 janvier 1994 relative à la santé publique et la protection sociale, les personnes sous main de justice doivent avoir accès à une qualité de soins équivalente à celle de la population générale. A ce titre, la détention peut présenter une opportunité pour les personnes incarcérées de rencontrer les professionnels de santé intervenant dans les différents dispositifs sanitaires implantés en milieu pénitentiaire. Ainsi, sous certaines conditions, les prévenus comme les détenus peuvent bénéficier des actions de promotion, de prévention et d’éducation à la santé dans un objectif de réduction des risques. Néanmoins, une forte hétérogénéité des pratiques est constatée entre les établissements. La bibliographie étudiée associée aux différents entretiens réalisés durant trois semaines par le groupe, composé de dix étudiants, ont permis de constater ce dualisme de la santé en milieu pénitentiaire et les freins existants. Cependant, des perspectives de réduction durable de la prévalence du tabagisme sont envisagées. Pour ce faire, un ensemble de recommandations est formulé. (R. A.) |
Diplôme : | MIP Module interprofessionnel de santé publique |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
En ligne : | http://documentation.ehesp.fr/memoires/2016/mip/Groupe25.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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095310 | MIP16/0019 | Mémoire | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
mip/Barbier URL |