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de Pascal Barreau
In Soins cadres, n° 150 (mars 2024), 7-40
Au sommaire de ce dossier "En quoi consistent les émotions ?" :
- Les émotions dans le management : Nous soulignons l’importance de l’intelligence émotionnelle pour les soignants et les gestionnaires de la santé. La gestion efficace des émotions favorise une meilleure qualité de soins, des relations professionnelles renforcées et un environnement de travail plus sain. Cependant, il est crucial de reconnaître ses limites et d’utiliser des outils comme l’humour de manière appropriée. z En somme, la compréhension et la gestion des émotions sont des compétences cruciales pour les professionnels de santé, ayant un impact direct sur les soins et le bien-être de tous les acteurs du secteur médical.
- L’intelligence émotionnelle, une prise de risque ? : On attend aujourd’hui du manager une capacité à associer rationalité et intelligence émotionnelle dans ses décisions. La performance est à ce prix. L’émotion est contagieuse, crée la confiance et favorise l’action. Mais l’expression des émotions est une parole qui engage. Elle est une vraie prise de risque aussi bien pour le manager que pour les membres de son équipe.
- La gestion des émotions du manager : Les émotions sont longtemps restées à l’écart de l’entreprise. Irrationnelles, non productives, dérangeantes pour tout dire. Les affects ont pourtant toute leur importance au travail. Le manager qu’est le cadre d’aujourd’hui ne peut plus uniquement se reposer sur son statut, son pouvoir hiérarchique et ses compétences techniques. Il doit être capable de mobiliser et développer les ressources et les compétences de ses collaborateurs pour devenir un leader. Des stratégies existent pour permettre au manager de gérer ses émotions de manière efficace, c’est-à-dire : non pas de les contrôler, mais de s’en servir d’une manière émotionnellement intelligente.
- Des affects au travail, des affects qui travaillent, du travail qui affecte : Les émotions dans l’exercice professionnel, posées comme seule cause individuelle, ne disent pas les causes structurelles qui les activent. Émotions ou affects ? De quoi parle-t-on ? Dans cet article, nous différencions les statuts respectifs des émotions et des affects et déplions les affects en tant qu’ils se manifestent dans le lien au travail, celui-ci s’inscrivant dans le temps long.
- Le rôle de la pleine conscience sur les émotions et la performance au travail : Les émotions font partie intégrante du fonctionnement de l’être humain, et une bonne gestion de celles-ci contribue à une prédiction de la satisfaction et des performances au travail. La méditation de pleine conscience est un outil facilitateur qui permet d’accroître l’attention des collaborateurs et ainsi de développer des aptitudes métiers, cependant cette pratique reste personnelle et ne peut pas être imposée aux collaborateurs.
- Provoquer de l’émotion en pédagogie : la clé d’un apprentissage réussi : Les formateurs ont à leur disposition une multitude de méthodes et outils, sans cesse innovants, mais comment les intégrer dans une posture pédagogique adaptée et cohérente ? Susciter de l’émotion au cours d’une prestation pédagogique peut être une réponse face aux nouvelles générations d’apprenants et du développement technologique, car l’enjeu est de capter leur attention et d’éviter la surcharge cognitive pour un apprentissage efficient.
- Développer les compétences émotionnelles des apprenants : Les formateurs, professionnels de santé expérimentés, ont intégré que les émotions sont inhérentes à la vie. Leurs places particulières dans les soins et dans les processus d’apprentissage expliquent l’attention qui leur est accordée dans les cursus de formation. Les projets pédagogiques visent le développement par l’apprenant des compétences émotionnelles fondamentales. Les activités mobilisées cherchent à limiter les ruptures de parcours, améliorer les compétences relationnelles et prévenir l’épuisement émotionnel et professionnel des futurs soignants.
- Émotion et droit, de la naissance des conflits à leur résolution par la médiation : Les émotions sont indissociables du conflit. Le procès, lieu de prédilection d’expression du conflit, ne leur laisse pourtant, pratiquement, aucune place. La médiation, mode amiable de règlement des différends, est une alternative efficace au procès. Avec l’aide d’un tiers, médiateur spécialement formé, elle place les émotions au centre du processus et les médiés en acteurs de leurs propres solutions.
- La gestion des émotions : un enjeu pour la prise de décision : La prise de décision est pour le manager une activité pluriquotidienne. Elle requiert du temps, des connaissances mais avant tout de bien se connaître. Décider ne relève pas de la simple application de textes règlementaires mais d’une combinaison plurifactorielle où les émotions sont au cœur de l’équation.
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