|
Résumé :
|
En 2019, les soins de santé représentent en moyenne 15 % du revenu des ménages, en cumulant leurs restes à charge, les primes d’assurance versées aux complémentaires santé, mais aussi les prélèvements finançant l’assurance maladie obligatoire. Ce « taux d’effort » varie sensiblement selon les ménages : 7 % pour les 10 % de ménages pour lesquels la santé pèse le moins dans le revenu, 23 % pour les 10 % de ménages pour lesquels elle pèse le plus (« top 10 % »), et même 34 % pour 1 % des ménages (« top 1 % »). Les actifs en emploi sont surreprésentés dans le top 10 % : ils constituent les trois quarts des ménages aux taux d’effort élevés. En effet, salariés et indépendants contribuent davantage au financement de l’assurance maladie obligatoire que les autres ménages, du fait des cotisations maladie retenues sur les revenus d’activité. Toutes sources de financement confondues, les actifs en emploi très aisés consacrent 18 % de leur revenu à la santé, contre 11 % pour les retraités très aisés. Pour les ménages très modestes, les taux d’effort sont plus proches entre actifs en emploi et retraités (15 % et 14 %). Ainsi, alors que les taux d’effort augmentent en moyenne avec le niveau de vie pour les actifs en emploi, ils diminuent pour les retraités. Enfin, les taux d’effort les plus extrêmes (top 1 %) sont acquittés par des ménages souvent modestes, parfois retraités, parfois en affection de longue durée (ALD) et ayant peu recours à la complémentaire santé solidaire. Pour ces ménages, les primes des complémentaires et les restes à charge pèsent lourdement sur le revenu.
|