Résumé :
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La pauvreté ne peut se définir seulement par la faiblesse des revenus, tant elle implique une multitude de dimensions sociales et économiques. Elle affecte de nombreux ménages, qui, malgré des revenus similaires, peuvent éprouver des difficultés variées en fonction de leur endettement, des coûts de leur logement ou de leur possibilité d’accéder à l’emploi et aux services publics. Ces facteurs interconnectés créent souvent un cercle vicieux de privations et d’exclusion, rendant insuffisante l’approche unidimensionnelle du taux de pauvreté monétaire, qui ne capture pas la globalité des conditions de vie. La pandémie de Covid-19 et la récente inflation ayant exacerbé les inégalités, il devient crucial d’intégrer dans l’analyse des indicateurs complémentaires, reflétant le caractère multidimensionnel de la pauvreté pour l’appréhender dans toute sa complexité. La première partie de ce numéro présente un état des lieux de la pauvreté, souligne les limites de sa mesure monétaire et propose des indicateurs alternatifs. La deuxième partie examine les déterminants de la pauvreté monétaire, en discutant du rôle du salaire minimum et de l’efficacité du système redistributif. La dernière partie va au-delà de la pauvreté monétaire, en mettant en lumière l’importance des services publics et des associations dans l’accompagnement des ménages précaires, tout en abordant les défis liés à l’accès aux aides sociales et à la reconnaissance des compétences économiques des ménages à bas revenus.
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