Résumé :
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En France le pourcentage d’enfants-adolescents présentant une surcharge pondérale ne fait que croître : 3 % en 1965, 5 % en 1980, 12 % en 1996, 16 % en 2000, 20 % en 2017 dont 5,4 % en obésité (étude ESTEBAN 2014-2016) [2]. L’OMS projette pour la France une prévalence de l’obésité, tout âge confondu, de 25 à 29 % pour 2030. Elle parle aujourd’hui « d’épidémie mondiale ou de pandémie » d’une maladie chronique pourtant dite non-transmissible. Les conséquences de l’obésité infantile sont graves et peuvent avoir un impact sur la santé à long terme. Les données issues de méta-analyses de l’Université de York indiquent que 55 % des enfants (7-11 ans) obèses le restent durant l’adolescence et que 70 % des adolescents (12-18 ans) en état d’obésité le restent au-delà de 30 ans [3]. L’obésité chez les jeunes est associée à un risque accru de développer des problèmes de santé tels que diabète de type 2, diabète gestationnel, maladies rénales, cardio- et cérébrovasculaires, hypertension artérielle, dyslipidémies, troubles de la fertilité, syndrome des ovaires polykystiques, troubles respiratoires, musculosquelettiques, certains cancers et finalement des états d’invalidités sur le long terme. Sans parler des répercussions sur la santé mentale et le bien-être émotionnel (dépression, stigmatisation, estime de soi…) [4]. L’obésité occupe désormais la cinquième cause de mortalité dans le monde. Les répercussions économiques sont abyssales. Le coût direct du surpoids et de l’obésité est évalué à 8,1 milliards d’euros (étude OCDE 2019), responsables de 70 %, 23 % et 9 % des dépenses liées respectivement au diabète, aux maladies cardiovasculaires et au cancer.
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