Résumé :
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Au sommaire de ce dossier : 1 - Lorsqu’un rein vieillit, c’est tout l’organisme qui en pâtit ; L2 - a maladie rénale chronique en gériatrie : La maladie rénale chronique (MRC) concerne près de 10 % de la population mondiale et plus de 30 % des personnes âgées de plus de 70 ans [1, 2]. L’incidence globale de la MRC traitée est stable en France, mais continue d’augmenter fortement chez les personnes âgées de plus de 85 ans [3]. La MRC entraîne, à des stades avancés, de nombreuses complications liées à une perturbation du bilan hydrosodé, du bilan acido-basique, du bilan phosphocalcique, ou encore liées à l’anémie et à une augmentation du risque cardiovasculaire. z Une meilleure connaissance des facteurs de risque, une amélioration des pratiques visant à promouvoir la néphroprotection ainsi que la réalisation de progrès dans l’éducation thérapeutique et la préparation vers les techniques de suppléance permettraient de réduire ce risque. 3 - Traitements de suppléance de la maladie rénale chronique en gériatrie : dialyse, transplantation et traitement médical sans dialyse : La maladie rénale, qu’elle soit aiguë ou chronique, est une affection particulièrement fréquente chez le sujet âgé du fait de ses principaux facteurs de risques dont la prévalence augmente avec l’âge, et d’une plus faible récupération des situations d’atteintes tubulaires aiguë. Le traitement de la défaillance rénale doit être, dans la mesure du possible, anticipé et discuté avec le patient dans le cadre d’une décision médicale partagée. De nombreuses options thérapeutiques restent envisageables pour s’intégrer au maximum dans le projet de vie et de soins du patient : greffe rénale pour les patients les plus robustes, hémodialyse au sein d’une structure de soins ou à domicile, dialyse péritonéale au domicile, ou traitement médical sans dialyse. Le choix de l’un de ces traitements doit laisser libre le patient de pouvoir changer de modalité de prise en charge à tout moment. 4 - Les troubles neurocognitifs dans la maladie rénale chronique : Les troubles neurocognitifs (TNC) sont fréquents chez les patients atteints de maladie rénale chronique (MRC). Identifier et caractériser précocement ces troubles reste nécessaire afin de proposer une prise en charge adaptée. Dans une maladie chronique telle que la MRC, la collaboration du patient à la prise de décision est un enjeu majeur compte tenu des perspectives de traitement de suppléance : hémodialyse, dialyse péritonéale, greffe rénale ou encore traitement médicamenteux non dialytique. De nombreux facteurs sont associés au développement et à la progression des TNC chez les patients atteints de MRC et diverses conditions peuvent influencer les résultats de l’évaluation cognitive chez ces patients.
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