Résumé :
|
Après quarante années de dotation annuelle de financement (DAF), le champ psychiatrique hospitalier se dote enfin d'un modèle de répartition des ressources assurance maladie plus équitable. En effet les ressources des établissements de santé étaient le fruit d'une sédimentation historico-politique trop souvent déconnectée des populations desservies et de l'activité des établissements. Pendant la décennie 2010-2020 le secteur privé lucratif (ex-OQN), financé par tarif, sur une enveloppe ouverte, a vu ses ressources progresser plus vite que celles du secteur public et privé d'intérêt collectif (ex-DAF). Ce modèle a aussi favorisé des écarts de ressources per capita importants entre régions. Enfin, la DAF n'induisait pas de comportements alignés avec la stratégie nationale de santé mentale qui promeut notamment une plus grande place aux soins ambulatoires. Cette réforme, en vigueur depuis 2022, arrive dans un contexte sanitaire post-covid marqué par des difficultés de recrutement et une augmentation de ressources inédite : +29% entre 2020 et 2022 (+2,6 milliards d'euros sur le champ psychiatrique).
|