Titre : | Modes de garde et d’accueil des jeunes enfants handicapés : les parents en première ligne (2023) |
Auteurs : | Thomas Blavet ; Yann Caenen ; Hélène Guedj ; Delphine Roy |
Type de document : | Article |
Dans : | Études et résultats - DREES (n°1286, Décembre 2023) |
Pagination : | 8p. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Handicap ; Enfant handicapé ; Mode garde ; Famille ; Mère ; Crèche ; Assistant maternel ; Scolarisation ; Ecole maternelle ; Petite enfance ; Parent ; Famille monoparentale ; Allocation éducation spéciale ; Aidant ; Aidant familial ; Proche aidant ; Donnée statistique ; France |
Résumé : |
Ce numéro propose une étude inédite sur les familles ayant des enfants handicapés âgés de moins de 6 ans et leur organisation en matière de modes de garde. Pour les enfants âgés de moins de 3 ans, elle examine la fréquence et les durées de recours aux différents modes de garde ou d’accueil en journée en semaine ainsi que la satisfaction des parents à l’égard des conditions de garde de leur enfant. Pour les enfants âgés de 3 à 5 ans, l’étude s’intéresse à leur scolarisation et au temps passé à l’école ainsi qu’aux modes de garde après l’école et les mercredis.
En 2021, 47 000 enfants âgés de moins de 6 ans bénéficient de l’allocation d’éducation de l’enfant handicapé (AEEH) en France métropolitaine. Du fait des délais de repérage des troubles et de reconnaissance administrative, les moins de 3 ans sont en proportion moins nombreux parmi eux. Du côté des parents, les mères sont plus souvent inactives et la part de mères isolées est bien plus élevée, dès la petite enfance. Avant l’âge de 3 ans, les enfants bénéficiaires de l’AEEH sont beaucoup plus souvent gardés à titre principal par leurs parents que les autres enfants (78 % contre 56 %) : ils le sont moins souvent de façon exclusive, mais sur des temps plus longs que les autres enfants d’âge comparable. Concernant l’inclusion en structure collective ou individuelle, l’accueil en crèche au moins une fois dans la semaine est aussi répandu, mais il est deux fois moins fréquent chez une assistante maternelle. Dans les deux cas, les temps d’accueil sont en moyenne beaucoup plus réduits. Les parents d’enfant bénéficiaire de l’AEEH qui assurent la garde principale de leur enfant – que cela corresponde ou non à leur premier choix – se déclarent moins souvent satisfaits des conditions de garde que les autres parents dans la même situation (70 % contre 82 %). Ces écarts pourraient suggérer que la garde parentale est moins bien vécue ou refléter des attentes déçues en matière d’inclusion dans les autres modes d’accueil. À 3 ans, la scolarisation des enfants bénéficiaires de l’AEEH est moins fréquente (78 % contre 98 %). Au-delà, elle est généralisée mais les enfants y passent en moyenne moins de temps que la durée d’enseignement hebdomadaire de 24 heures. |
En ligne : | https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/sites/default/files/2023-12/ER1286.pdf |