Résumé :
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Quatre praticiens : une algologue, une addictologue, un infectiologue, un interniste, ainsi qu’une botaniste ont conçu un questionnaire qui a été distribué pendant deux mois aux patients consultant à l’hôpital. Sur 442 questionnaires remis, 336 ont pu être analysés. Soixante-dix pour cent des patients utilisaient une médecine alternative et complémentaire. La phytothérapie était la plus citée, par 204 patients (soit 86 % des médecines alternatives et complémentaires). La phytothérapie concernait tous les patients. Elle était décrite dans 90 % des cas en algologie où elle pouvait être prescrite, et dans 50 à 70 % des cas pour les autres spécialités. Elle était plus souvent utilisée par les femmes et par les cadres. Les prescriptions se faisaient pour moitié par un thérapeute (réglementé ou non) et pour moitié par un membre de la famille. Les plantes provenaient essentiellement d’une pharmacie ou d’un magasin bio. Onze plantes représentaient 60 % des citations. Les plantes étaient essentiellement utilisées pour soulager des symptômes généraux ou fonctionnels (fatigue, sommeil, anxiété, digestion, rhume, toux). L’efficacité évaluée par les patients était de 7/10. La sécurité de la phytothérapie était bonne avec 6 % d’effets secondaires ; il n’y avait pas d’effet secondaire grave. L’usage de la phytothérapie, perçue comme efficace par la plupart des patients, s’avère ainsi très fréquent en contexte de consultation hospitalière, ce qui incite à la prendre en compte pour améliorer la prise en charge globale.
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