Résumé :
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Le 6e rapport de l’Enquête nationale confidentielle sur les morts maternelles (ENCMM) rapporte 262 décès maternels survenus en France entre 2013 et 2015, correspondant à un ratio de mortalité maternelle (RMM) de 10,8 décès pour 100 000 naissances vivantes. Si le RMM n’a pas changé depuis les précédentes éditions du rapport, deux constats importants sont à retenir : une évolution des principales causes de décès maternel et la persistance d’un taux de mortalité élevé parmi les groupes sociodémographiques défavorisés. Concernant le premier constat, l’hémorragie obstétricale n’est plus la première cause de mortalité maternelle. La baisse de la mortalité due à des causes « directes » (obstétriques) est masquée par une hausse du nombre des décès dus à des causes « indirectes », en particulier les maladies cardiovasculaires et le suicide, qui représentent les principales causes de décès dans de nombreux pays à revenu élevé. Le deuxième constat important est lié aux disparités régionales et sociales de la mortalité maternelle, qui persiste au fil du temps. Les disparités régionales sont attestées par une mortalité maternelle trois fois plus élevée dans les départements et régions d’outre-mer (DROM), à savoir la Martinique, la Guadeloupe, la Guyane, la Réunion et Mayotte, par rapport à la France métropolitaine. Des disparités sociales sont observées également au niveau de la France métropolitaine.
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