Résumé :
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Les pratiques psychothérapeutiques, éducatives et sociales sont recommandées en première intention dans le soin psychique de l'enfant et l'accompagnement des familles. Or, la réduction inexorable des moyens humains et financiers alloués à la pédopsychiatrie en France ces 30 dernières années a conduit à creuser un abîme entre l'offre et la demande de soin. Ce délitement du soutien alloué aux pratiques psychothérapeutiques et socioéducatives a été légitimé par la diffusion de conceptions biomédicales de la souffrance psychique des enfants, avec pour conséquence une augmentation inexorable de la consommation de médicaments psychotropes, et la substitution progressive des pratiques de première intention par des dispositifs médicamenteux.
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