Titre : | L'envolée des risques sociaux [dossier] (2022) |
Auteurs : | Pierre Bérastégui ; Bethany Staunton ; Laurent Vogel |
Type de document : | Article |
Dans : | HesaMag le magazine de l'Institut syndical européen (European Trade Union Institute - ETUI) en santé et sécurité au travail (n° 26, 2nd semestre 2022) |
Pagination : | pp. 12-46 |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Risque psychosocial ; Suicide ; Management ; Condition travail ; Sens du travail ; Innovation managériale ; Epuisement professionnel ; Risque professionnel ; Maladie professionnelle ; Grèce ; Chercheur ; Doctorat ; Université ; Europe |
Résumé : |
1 - Cacophonie psychosociale : Ces deux dernières années ont mis en lumière la problématique des risques psychosociaux. Véritable débat de société, le sujet fait régulièrement la une de magazines spécialisés ou de la presse généraliste. Mais la frontière
séparant l’anecdote du fait scientifique n’est pas toujours clairement tracée. Une vraie cacophonie qui mêle discours d’experts et pseudoscience; 2 - Interview de Nayla Glaise et Aude Cefaliello : Le combat pour une directive sur les risques psychosociaux : La campagne "End Stress" a été lancée en 2019 par la fédération syndicale : Eurocadres, avec le soutien de la Confédération européenne des syndicats et des fédérations européennes, pour réclamer que des mesures législatives soient prises au niveau de l’Union européenne (UE) pour lutter contre "l’épidémie de stress" qui frappe l’Europe. La pandémie qui a éclaté peu de temps après, avec ses répercussions profondes sur la vie professionnelle, n’a fait que renforcer le bien-fondé de cette demande. En 2022, deux rapports du Parlement européen ont donné un coup de pouce aux revendications de la campagne en appelant explicitement la Commission européenne à proposer une directive sur la prévention des risques psychosociaux. HesaMag s’est entretenu avec la présidente d’Eurocadres, Nayla Glaise, et avec Aude Cefaliello, chercheuse en santé et sécurité au travail à l’ETUI, pour savoir pourquoi une telle directive européenne était nécessaire aujourd’hui ; 3 - France Télécom : "Ils ont gâché la fête" : "Finalement, cette histoire de suicides, c’est terrible, ils ont gâché la fête. " Didier Lombard n’a jamais compris pourquoi il se trouvait sur le banc des accusés. Entre 2005 et 2010, il était P.-D.G. de France Télécom. Pour lui, cela reste une success story. Le personnel et les organisations syndicales retiennent autre chose : des dizaines de suicides de personnes broyées par le management ; 4 - "On ne te paie pas pour réfléchir" : le personnel hôtelier peine à se faire entendre : Le manque de consultation des salariés concernant l’organisation du travail touche de nombreux secteurs. Il existe toutefois des postes particulièrement précaires, alliant charge de travail élevée et incapacité à influer les conditions de travail — une combinaison explosive. Dans la station balnéaire de Benidorm en Espagne, le personnel hôtelier est confronté à ces circonstances au quotidien. En raison de leur statut de "travailleurs manuels", ils sont considérés comme de simples exécutants et, en conséquence, sont exposés de plein fouet aux risques psychosociaux, au détriment de leur santé ; 5 - "Bullshit jobs" et perte de sens du travail : un enjeu de démocratie : En 2013, David Graeber, l’anthropologue anarchiste créatif connu pour son ouvrage Dette : 5000 ans d’histoire, lance l’expression imagée de "bullshit jobs" pour désigner ce qui lui semble être une épidémie d’emplois dénués de sens. Rapidement, cette expression devient virale et connaît une diffusion mondiale. Même si les éléments théoriques et de mesure qu’il propose sont largement perfectibles, son intuition a permis de révéler et de mettre en débat un phénomène politique majeur : la perte de sens du travail. Un phénomène lié à la généralisation du management par les chiffres ; 6 - Profession : directeur en chef du bonheur : Apparu aux États-Unis au début des années 2000, le métier de Chief Happiness Officer compte désormais des adeptes en Europe. La mission de ces "responsables du bonheur en entreprise": mettre en place des solutions pour que les salariés se sentent plus heureux au bureau. Notion subjective, le bonheur d’un collectif peut-il dépendre d’un individu ? Entre argument marketing et innovation managériale, portrait d’une profession qui prête à sourire... ou pas ; 7 - Burn-out : à quand la reconnaissance formelle ? : Entré dans le langage courant comme synonyme d’épuisement professionnel, le burn-out n’est toujours pas reconnu comme maladie professionnelle à l’exception de deux pays européens. Enquête sur un déni qui pèse sur la prévention alors que les victimes sont, année après année, toujours plus nombreuses ; 8 - En Grèce, la détresse des chercheurs universitaires : Absences ou retards de rémunérations, horaires de travail illimités, absences de cotisations sociales, harcèlements : ces doctorants, enseignants vacataires ou postdoctorants grecs racontent leurs conditions de travail et la déliquescence d’un système universitaire injuste qui impacte lourdement leurs vies et pèse sur leur santé. |
En ligne : | https://www.etui.org/fr/publications/lenvolee-des-risques-psychosociaux |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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118533 | HES | Périodique | Rennes | Magasin | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
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