Résumé :
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Le revirement de la jurisprudence de la Cour suprême des États-Unis sur la question de l’avortement nous interroge sur ce qu’il est advenu depuis 1975, la reconnaissance de l’IVG dans notre droit positif, du statut de l’avortement. À l’inverse des États-Unis, où la garantie constitutionnelle s’est peu à peu réduite, il apparaît clairement que le droit positif français n’a cessé d’élargir la liberté reconnue en 1975 en ce qui est aujourd’hui un quasi-droit. Faut-il franchir une étape supplémentaire et conforter celui-ci en l’intégrant dans la Constitution ? Il nous semble qu’une telle approche inscrirait l’acquis de notre droit positif dans l’enjeu infernal d’une joute idéologique. Il nous paraît, en revanche, plus pertinent de réfléchir sur l’intérêt à reconnaître une certaine constitutionnalité aux droits procréatifs dans un équilibre qui reste cependant encore difficile à définir.
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