Résumé :
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À l’heure d’investissements massifs dans la recherche en oncologie où se dessinent de nouvelles frontières thérapeutiques, le modèle français de recherche et de prise en charge du cancer traverse des trous d’air. En témoigne le recul hexagonal dans le domaine des essais cliniques face à l’Espagne. Au sortir de la crise Covid qui n’a eu de cesse de bouleverser les agendas politiques et médicaux, le cancer est-il toujours inspirant pour les autres spécialités ? Au cours de ses séances de travail et grâce à un benchmarking européen, le Cercle Galien s’est posé la question de la pertinence du modèle français avec comme fil rouge comment rebondir pour optimiser le parcours de soins des patients. Avons-nous encore peur du cancer ? Évincé par la menace épidémiologique des virus, le cancer ne semble plus érigé comme une priorité nationale. Pourtant, les pathologies s’additionnent, voire se multiplient et se conjuguent et échappent alors à tout contrôle. Dans ce contexte, un concept s’impose : celui de l’épidémie. Un rapport du Lancet Oncology nous annonce la survenue prochaine, en Europe, de plus d’1 million de cas de cancers et ce même rapport pointe, au-delà des problèmes de la recherche, des systèmes de santé exsangues. Et si l’Europe, la France, se lançaient le même défi que les États-Unis : réduire la mortalité du cancer de 50 % en 25 ans ? Avec l’espoir un peu fou que les politiques reprennent leur pouvoir d’agir dans la lutte contre le fléau, serait-ce si irraisonnable ?
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