Résumé :
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Le travail en réseau fait partie de l’ADN de l’intervention sociale. Il a toujours existé, sous différentes formes, appellations, ou sans qu’il ne soit spécifiquement nommé. Faire réseau peut s’avérer très utile dans les cas de détresses multiples où l’usager se trouve à l’intersection de plusieurs secteurs et domaines de compétences. À certaines conditions, il permet de mettre fin aux jeux de ping-pong, aux ballottements entre structures, à la discontinuité des soins, au manque de fil rouge dans les prises en charge qui se succèdent sans s’articuler. Surtout, en replaçant l’usager au centre de ses préoccupations, le réseau lui redonne du pouvoir d’agir, il cherche à entendre sa voix, son point de vue, valorise ses ressources comme son propre réseau. Pour les professionnels, cette mise en commun est également bénéfique, car elle favorise la créativité, la remise en question, l’amélioration des pratiques, tout en prévenant l’épuisement professionnel dû au sentiment d’impuissance ou à la responsabilité de porter seuls des accompagnements qui dépassent leur zone de compétences ou les placent constamment en échec. Cependant, l’art du maillage reste délicat et tous les réseaux n’atteignent pas ces résultats. S'il présente des atouts, le travail en partenariat n'est pas à l'abri de dysfonctionnements et d'effets contre-productifs : confusion des objectifs, omniscience organisationnelle, rapports de force et de pouvoir...
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