Résumé :
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Drawing lessons from the first wave of Covid-19, and the management of the pandemic by the French health authorities, this article questions the “steepest curve” argument –an argument that consists, in a situation of radical uncertainty, and by “precaution”, in systematically projecting the worst-case scenario. But, is this rationale of anticipating the worst that might happen pertinent for dealing with crises? This is not what practices teach us, by which gentler slopes, “average” slopes, discovered day by day in the light of experience, have emerged. This article therefore aims to defend another paradigm in the management of uncertainty: that of a phronesis, a prudence guided by practices / Tirant enseignement de la première vague de Covid-19, et de la gestion de la pandémie par les autorités sanitaires françaises, cet article revient sur l’argument de la « plus grande pente » – argument qui consiste, dans une situation d’incertitude radicale, et par « précaution », à systématiquement projeter le pire. Pourtant, cette stratégie d’anticipation du plus grand mal est-elle pertinente pour gérer les crises ? Ce n’est pas ce que nous enseignent les pratiques, par lesquelles ont pu se dégager des pentes plus douces, des pentes « moyennes », découvertes au jour le jour à la lumière de l’expérience. Aussi cet article vise à défendre un autre paradigme dans la gestion de l’incertitude : à savoir celui d’une phronesis, d’une prudence guidée par les pratiques.
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