Résumé :
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L’exposition à des polluants présents à faibles concentrations dans les matériaux de la vie quotidienne (retardateurs de flamme, composés perfluorés, bisphénols, phtalates), considérés comme des perturbateurs endocriniens, a été associée à des perturbations du neurodéveloppement de l’enfant dans des études prospectives. La force de l’association varie selon les substances, les différents congénères et les métabolites. La période prénatale représente la période de vulnérabilité pendant laquelle les substances peuvent altérer la trajectoire développementale du cerveau. Des associations sont mises en évidence dans les études avec des altérations psychomotrices, cognitives et comportementales. L’implication de ces substances dans la prévalence des troubles du spectre autistique (TSA) et du trouble déficit de l’attention/hyperactivité (TDAH) reste incertaine. Des effets sur le comportement et les capacités d’apprentissage sont décrits dans les études expérimentales. Des modifications épigénétiques de l’expression de gènes essentiels au développement du cerveau sont associées à l’exposition à ces polluants.
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