Résumé :
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Vieillir dans le logement social, c’est faire face à de multiples situations de fragilité. Le logement social accueille des résidents globalement plus fragiles économiquement (en termes de revenus, de CSP, de précarité etc.) et socialement (capital social et culturel, lien social et isolement etc.). Ces fragilités ont tendance à s’accroitre avec l’âge : baisse des revenus consécutive au passage à la retraite, réduction globale des relations sociales et augmentation des situations d’isolement liées à l’âge... Finalement, l’avancée en âge est également porteuse de fragilités spécifiques venant se surajouter à ces situations socio-économiques déjà difficiles : diminution des capacités motrices, perte progressive de l’autonomie et dans certains cas, apparition de pathologies physiques et/ou mentales. La prise en compte de ces fragilités multiples doit s’insérer au sein d’incarnations territoriales différenciées. Vieillir en zone urbaine, semi-rurale, ou rurale appelle des réponses spécifiques qui prennent en compte ces configurations géographiques. La complexité de ces situations de fragilité ne saurait, dès lors, être solutionnées par des interventions limitées au logement des personnes âgées. Vieillir chez soi, c’est vieillir dans un bâtiment, un quartier, un environnement perçu et vécu, choisi mais aussi subi. Dès lors, tout l’enjeu est de repousser les limites de l’environnement contraint des âgés pour étendre les territoires du choix. (Intro)
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