Résumé :
|
Au départ, l'enjeu de ce travail était d'explorer, à partir de la question de la sensorialité, la relation à la nature et aux animaux de personnes porteuses du syndrome d'Asperger, par entretiens et enquêtes ethnographiques. Cette recherche a cependant dépassé son objectif initial : en effet, lorsque les autistes prennent la parole, ils parlent davantage de la société que de l'autisme. S'intéresser à la perspective des personnes autistes amène à déconstruire certaines évidences des cultures occidentales et à monter la porosité des frontières du « handicap », de la « pathologie » et de la « norme ». Leur intelligence différente, marquée par un surfonctionnement perceptif et un mode hypersensoriel d’être au monde, les amène à porter un autre regard, un regard oblique, sur l'être humain et sa place dans le règne animal et à dénoncer les incohérences du monde moderne tenu pour responsable de la destruction de la planète. (4ème couv.)
|