Résumé :
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Notre culture occidentale repose sur une idéologie qui oppose d’une façon de plus en plus tranchée l’objectivité et la subjectivité. La première est synonyme de rigueur, de démonstration, de rationalité, de quantifiable, de prévisibilité, de reproduction à l’identique, d’efficacité, d’utilité, de sécurité et de vérité. La seconde est identifiée à l’arbitraire, à l’indémontrable, à l’irrationalité, au qualitatif, à l’imprévisible, au versatile, à l’inefficacité, l’inutilité, l’insécurité et à la croyance. L’objectivité est louée : elle mérite d’être recherchée. Quant à la subjectivité, il faut apprendre à s’en méfier et si possible, la contraindre (par exemple en la reléguant dans la sphère privée). La médecine n’échappe pas à la règle : elle revendique le prestige d’être une science. Pour ce faire, elle entend limiter, et si possible supprimer tous les biais qui sont attachés à la subjectivité. Comment s’y prendre ? ... (R.A.)
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