Titre :
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Quels effets du confinement sur la qualité de l’air : Retour sur le printemps 2020 (2021)
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in :
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Auteurs :
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Laurence Rouïl ;
Augustin Colette
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Type de document :
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Article
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Dans :
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Environnement risques santé - ERS (vol. 20, n° 3, mai-juin 2021)
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Pagination :
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pp.308-316
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Langues:
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Français
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Mots-clés :
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Epidémie
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Covid 19
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Coronavirus
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Confinement
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Protection sanitaire population
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Qualité air
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Pollution atmosphérique
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Analyse air
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France
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Résumé :
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Cet article présente une analyse de l’impact sur la qualité de l’air des mesures de confinement généralisées à toute l’Europe pendant près de deux mois au printemps 2020, pour faire face à la crise sanitaire de la Covid-19. Ces mesures ont abouti à une réduction drastique et inédite des émissions d’oxydes d’azote, principalement émis par le trafic routier. De nombreuses études ont été menées par plusieurs équipes européennes avec le même objectif, mais les méthodes d’analyse peuvent différer. Dans le cas présent, deux approches basées sur la mise en œuvre du modèle de chimie-Transport CHIMERE sont appliquées à l’échelle de la France et de l’Europe. L’une repose sur l’exploitation de simulations de la qualité de l’air dans lesquelles les données de mesures des réseaux de surveillance in situ sont assimilées pour coller au mieux à l’observation. L’autre interprète des scénarios de réduction d’émissions représentatifs des mesures de confinement. Les avantages et inconvénients de chacune sont commentés. Elles aboutissent cependant à des conclusions cohérentes entre elles, et avec la plupart des études recensées sur le sujet : le confinement fut logiquement à l’origine d’une forte baisse des concentrations de dioxyde d’azote (jusqu’à 60 %) dans toutes les grandes villes européennes et ces travaux permettent d’appréhender une limite supérieure de ces niveaux qu’il sera difficile d’abaisser. En revanche, les niveaux de particules influencés par d’autres sources que le trafic routier et par des phénomènes physico-chimiques complexes ont diminué dans une moindre mesure et selon une dynamique différente, l’effet du confinement ayant été ressenti avec quelques jours de décalage. Ces résultats constituent une source de réflexion essentielle pour les décideurs en charge de la définition de politiques publiques pour la qualité de l’air. (R.A.)
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