Résumé :
|
Devant le développement constant des applications digitales de notre système de santé, nous assistons à une transformation progressive de la médecine qui se traduit par une évolution des rapports existant entre le médecin et le patient, ainsi que par une modification du rôle de chacun. Inéluctablement, la numérisation du parcours de soins entraîne des répercussions multiples d’ordres informationnel, relationnel, organisationnel et éthique pour tous les acteurs de la santé. Les conséquences de cette digitalisation sont d’autant plus marquantes lorsque nous les observons à travers la pluridisciplinarité, la transversalité, et les différentes étapes qui constituent le réseau « ville-hôpital » du patient atteint de cancer. Dès lors, cette médecine digitale comporte d’importants enjeux et risques éthiques autour de la protection, de la sécurité, de la pertinence et la confidentialité des données numériques de santé. Elle suscite alors des interrogations associées à la responsabilité, au libre arbitre, à la garantie humaine, à l’exclusion et à la non-discrimination de cette relation tripartite « médecin-patient-digital ». Dans ces conditions, une charte éthique sur les engagements du médecin généraliste face à la digitalisation de son exercice médical apparaît essentielle, ainsi qu’une évolution de sa formation médicale. (R.A.)
|