Résumé :
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Dans la réflexion stratégique sur les activités de l’hôpital, parlons, toujours davantage, des patients, partons des patients. Les inégalités territoriales de santé sont une priorité constamment affirmée des politiques de santé mais, en France, elles ne parviennent pas à se résorber malgré de nombreux dispositifs prévus depuis longtemps. Elles s’aggravent dans la période récente. Emmanuel Vigneron les mesure ici par type de territoire, ce qui permet de contextualiser la consommation de soins hospitaliers à partir du lieu de résidence des patients. Le PMSI ne contient en effet aucune donnée socio-économique sur les patients autre que celle de contexte géographique. La discussion des résultats met en avant qu’un facteur important de ces inégalités est lié aux mobilités, aux perceptions et aux usages de l’espace géographique par les patients selon leur territoire de résidence (le « capital spatial »). Elle suggère qu’il ne suffit pas d’augmenter l’offre de soins hospitaliers – quand bien même cela serait possible et souhaitable – pour améliorer la consommation et que des actions locales en faveur de l’augmentation de ce capital spatial seraient efficaces à un coût bien moins élevé. (R.A.)
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