Résumé :
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La crise sanitaire a remis au premier plan l’interrogation sur défiance et confiance dans nos sociétés, à l’heure des réseaux sociaux, à l’heure de la contestation de l’expertise, des institutions et des représentations. Ce numéro cherche à cerner cette question de confiance à travers plusieurs pistes complémentaires, qui montrent la difficulté de construire un chemin de confiance. Ainsi, la lutte contre la fraude apparait comme un élément de confiance des Français dans le système de prestation sociale. La soutenabilité financière, donc la capacité à tenir des objectifs budgétaires, apparait aussi comme un des éléments de confiance,mais si elle se fait au détriment d’autres aspects de la soutenabilité de nos sociétés (cohésion sociale, inéquité intergénérationelle) ou de façon aveugle, en privilégiant des économies immédiates au détriment des stratégies d’anticipation, de prévention et d’investissement indispensables, elle ne peut qu’engendrer de la défiance.Il faut enfin rappeler, dans un constat plus optimiste, que, sondage après sondage, la Sécurité sociale reste une valeur et un service public à laquelle les Français font globalement confiance. Sans doute serait-il heureux de réfléchir aux raisons de cette relation de confiance tout à la fois pour la préserver et s’en inspirer pour d’autres volets de l’action publique. Cela demande, notamment, un vrai effort de formation et d’humilité des décideurs publics.
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