Résumé :
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En ces temps de confinement prolongé, d’anxiété persistante, de sourde morosité, reculent, se rétractent la civilité, l’urbanité, tandis que se manifeste plus intensément, dans plusieurs secteurs de la société, une violence aux facettes multiples attestée par de récents statistiques ou sondages. Des réponses se dessinent dans ce dossier, illustrées d’observations cliniques montrant les fortes tendances ou pulsions à la destruction ou à l’autodestruction agissant au sein d’une partie des citoyens et jusqu’au cœur des institutions éducatives. Mais des analyses restent à approfondir : qu’en est-il, réellement, de la relation évoquée dans la presse entre le confinement et les violences s’exprimant dans le cadre conjugal ou familial ? Comment s’explique l’étrange fascination exercée par des extrémismes idéologiques ou politiques, souvent violents, L’art en général et le cinéma en particulier, paroles et images confondues s’en mêlent, anticipant ou accompagnant la dénonciation de la violence et de la barbarie et appelant à mettre un frein aux jouissances morbides. Une dernière question s’impose dans le fil de réflexion : est-il dans l’essence, l’identité même de la société de croissance technobureaucratique, de sécréter de la violence, pour entretenir son dynamisme et sa pérennité ? Au prix de séparatismes coûteux, de fragmentations sociales et culturelles inévitables, de radicalisations incontrôlables ?
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