Résumé :
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Le changement climatique est une chance s’il provoque un sursaut pour éviter le repli sur les Etats-nations, prendre conscience du destin commun des humains et admettre la nécessité d’une gouvernance mondiale. C’est l’occasion d’adapter nos systèmes normatifs dans le domaine juridique, politique et anthropologique. Dans le domaine juridique, les Accords de Paris ont construit un espace normatif à géographie variable et à plusieurs vitesses et les procès climatiques engagés forment déjà un laboratoire pour observer les dynamiques à l’œuvre, y compris à travers les échecs. Sur le plan politique, la reconnaissance des interdépendances appelle une nouvelle « gouvernance SVP » qui agrègerait les Savoirs avec les Vouloirs des citoyens pour encadrer les Pouvoirs. A son tour, cette reconnaissance appelle une refondation anthropologique selon laquelle les droits et libertés de l’individu émancipé seraient complétés de nouveaux devoirs de solidarité permettant de transformer la mondialisation en une mondialité apaisée.
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