Résumé :
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S’interroger sur la place du « local » dans la gestion d’une crise sanitaire peut sembler paradoxal. Cette question, pourtant, s’est progressivement imposée dans le débat public au fil de la crise du Covid-19. Elle s’y est d’abord invitée de façon latérale, quand la question emblématique des masques et celle des tests ont envahi l’agenda. La question éminemment politique de l’organisation administrative de la République, et de ses évolutions possibles ou souhaitables, était ainsi posée. De ce fait, les contributions rassemblées dans ce dossier suggèrent quelques pistes pour mieux saisir les futurs débats relatifs à la place respective de l’État et des collectivités territoriales dans l’élaboration et la mise en œuvre des politiques publiques. Malgré les limites qu’entraîne l’absence de recul, cette photographie de l’action locale en temps de crise, qui met l’accent sur la période de l’état d’urgence sanitaire prononcé lors de la première vague de l’épidémie, est riche d’enseignements pour éclairer l’évolution des tensions entre le centre et la périphérie, notamment parce que le cliché a été pris sous plusieurs angles et parce que la nature même de la crise permet de mettre en lumière l’existence de points de frictions, de contradictions et éventuellement d’évolution qui prennent forme. (extrait introd.)
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