Résumé :
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Si la crise sanitaire n’épargne personne, elle frappe tout particulièrement les publics qui étaient déjà fragilisés, tant aux niveaux socio-économique que psychologique et relationnel. Les institutions, les services qui les accueillent ou les accompagnent ont, eux aussi, été profondément chamboulés, forcés de s’adapter, de se réorganiser et, parfois, de se réinventer… La qualité de l’accompagnement en a souvent pâti : moins de temps passé auprès des personnes (manque d’effectifs, priorité accordée au respect des règles sanitaires, etc.), modes d’interaction plus distanciés – gestes barrière obligent – ou médiatisés par des écrans qui ne favorisent guère le lien de confiance, le décodage des besoins et des difficultés par-delà la demande explicite… Cette crise n’a cependant pas eu que des effets négatifs. Elle a obligé des institutions, des équipes à se réinventer, à faire preuve de créativité pour continuer à répondre malgré tout aux besoins de leurs bénéficiaires. En imaginant de nouvelles manières de faire et de nouveaux outils, en renforçant ou en initiant des collaborations, en remettant en question certaines routines… A un niveau plus macro et politique, elle a remis sur le devant de la scène des inégalités et des dysfonctionnements qui traversent notre société, tout en rappelant le rôle essentiel joué par les travailleurs sociaux, sans qui les fracas de la crise sur les plus fragiles auraient été bien plus violents encore. (Introd.)
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