Résumé :
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Cette étude prend appui sur une synthèse de la littérature (française et internationale) sociologique théorique particulièrement abondante s’agissant des notions de «profession » , de «professionnalisme » et de «professionnalisation » . Les résultats de la synthèse montrent comment la quête de reconnaissance sociale inhérente à toute démarche de professionnalisation revêt des enjeux particulièrement forts pour les métiers de la petite enfance, toujours menacés par une assimilation au rôle maternel qui nie les compétences des professionnelles. Plus particulièrement, la reconnaissance en tant que professions des métiers de l’accueil individuel est fragile, même si des éléments de professionnalisme tendent à émerger. Les caractéristiques nationales des systèmes d’accueil ont des incidences sur la conception des professions. La distinction entre les systèmes «intégrés » (Finlande, Danemark, Suède, Nouvelle-Zélande), où il existe une continuité de l’accueil et de l’éducation du jeune enfant jusqu’à l’âge de la scolarité obligatoire, et les systèmes «séparés » (comme la France, la Grèce ou encore le Portugal), marqués par une césure à l’âge de 3 ans entre un système relevant de l’éducation pour les plus grands et de l’accueil et du soin pour les plus jeunes enfants, a notamment des conséquences importantes sur les compétences attendues des professionnelles de la petite enfance. Cependant, le parti pris par cette revue de littérature est de se centrer, dans un premier temps, sur les analyses qui ne sont pas spécifiques au contexte particulier de tel ou tel pays afin d’établir des indices de professionnalisation, avant, dans un second temps, d’étudier la situation des assistantes maternelles en France. (Extrait de l'introduction)
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