Titre : | Pertinence et limites de la généralisation de l’alimentation biologique et locale dans les cantines scolaires |
Auteurs : | Amélie Bouchet ; Maurice Bourduge ; Aurélie Chaban ; Emilie Chaffiot ; Denis Cieslik ; Prudence Doguiet ; Rosalia Dupressoir ; Chafika Ménard ; Frédédic Mouchon |
Type de document : | Mémoire |
Année de publication : | 2020 |
Description : | 64p. / ann., ill. |
Langues: | Français |
Classement : | MIP20/ (MEMOIRE EHESP - MODULE INTERPROFESSIONNEL DE SANTÉ PUBLIQUE ) |
Mots-clés : | Lieu travail ; Label ; Agriculture biologique ; Alimentation ; Nutrition ; Education ; Cantine scolaire |
Résumé : | Alimentation biologique et locale : Une alimentation locale et biologique privilégie les approvisionnements auprès de producteurs locaux de produits frais et de saison issus de productions raisonnées, durables et écologiques. Éducation à l’alimentation : L’éducation à l’alimentation en milieu scolaire se définit en une éducation à l’alimentation et au goût, et plus largement une éducation à la nutrition. Elle est un enjeu de santé publique car elle permet la prévention de maladies chroniques en agissant sur les comportements alimentaires. Ces actions peuvent se décliner au travers de différents dispositifs instaurés de manière précoce lors de la scolarité. Elle promeut une alimentation variée et équilibrée, et des habitudes alimentaires par la sensibilisation des élèves. L’accès à une alimentation saine pour tous et dès le plus jeune âge, a été promu par différents plans de santé et évolutions législatives. A ce titre, la loi du 30 octobre 2018 pour l'équilibre des relations commerciales dans le secteur agricole et alimentaire et une alimentation saine, durable et accessible à tous, appelée Loi "EGALIM", renforce les obligations dans la restauration scolaire, avec un objectif de 50 % de produits locaux dont 20 % issus de l’agriculture biologique à partir de 2022. Cependant, ces recommandations suscitent des difficultés et des incertitudes quant à une application homogène et fonctionnelle dans ce délai. Les entretiens semi-directifs menés ont permis d’identifier trois facteurs clés dans la dynamique d’extension de l’alimentation biologique et locale au sein des cantines scolaires : un investissement politique perfectible, notamment au travers de moyens financiers mal identifiés, une coordination et une structuration des différentes filières de production et de distribution non optimale, des acteurs de l’éducation et des élèves motivés mais peu sollicités pour participer à cette dynamique. Des pistes d’amélioration ont ainsi pu être envisagées afin d’améliorer la coordination des différents acteurs par une véritable impulsion politique, de les accompagner pleinement dans les démarches logistiques et techniques, ainsi que d’inclure davantage cette question dans les temps éducatifs scolaires. Des entretiens avec différents acteurs impliqués dans l’offre des repas des cantines scolaires dans des territoires et structures de différentes tailles en France métropolitaines ont permis d’identifier des difficultés structurelles et conjoncturelles à la généralisation de la part de l’alimentation biologique et locale dans les cantines scolaires. Certaines réussites ont permis aussi de dégager les solutions qui pourraient être généralisables. Les principaux freins identifiés ont été : - Le désengagement financier de l’état et l’évolution de doctrine dans le versement des aides agricoles pour les nouvelles exploitations agricoles biologiques en freinent le développement et accentuent l’inégalité des aides entre les territoires. Un certain nombre de communes rurales manquent de moyens financiers et ne peuvent ainsi étendre la part du biologique. - Des collectivités ou des producteurs présentent des difficultés structurelles à répondre à une demande croissante en produits biologiques ou locaux. - Le manque de participation des professeurs des écoles, des élèves et des familles se traduit par une absence d’éducation au "bien manger" ou de connaissances de l’origine des produits servis. Certaines associations n’ont pas de contact avec l’école pour discuter des menus et des produits servis dans les restaurants scolaires. La synthèse des entretiens menés permet de proposer trois recommandations : Proposition n° 1 : Encourager une action politique nationale et locale (financière) plus forte et coordonnée (ou homogène). Il s’agirait de s’appuyer sur un document de politique transversale et des moyens budgétaires adaptés et fléchés, permettant de favoriser la coordination et le suivi des acteurs des filières de production biologique et locale. Ce dispositif serait complété par la mise en place d’un système promouvant la qualité et la réduction des coûts. Proposition n° 2 : Structurer les organisations des filières de production locales et biologiques. Le modèle médico-économique doit repenser les approvisionnements en circuits courts qui entrainent une réduction mécanique des coûts d’achats mais aussi des repas. Une meilleure intégration des acteurs autour de groupements de producteurs de produits biologiques et locaux inciterait les collectivités à une participation précoce aux cahiers des charges et une meilleure coordination des appuis logistiques. Proposition n° 3 : Renforcer l’éducation à l’alimentation en associant tous les acteurs de l’école , Celle-ci peut se faire au travers de formations spécifiques à la préparation de produits biologiques et locaux des personnels en charge de la préparation et du service des repas. Par ailleurs, des actions de sensibilisation et d’animation à destination des élèves sont un des axes de travail identifié, en impliquant à la fois les professeurs des écoles et les parents. 1. La généralisation de l’alimentation biologique et locale dans les cantines scolaires, moyen de promouvoir une alimentation équilibrée et de qualité pour tous, demeure un défi dans sa mise en place et l’appropriation par les différents acteurs du secteur. 2. L’absence de lisibilité des outils financiers et règlementaires pour accompagner ce déploiement freine son développement uniforme sur les territoires : les producteurs et les responsables de cantines sont limités dans leurs approvisionnements. 3. Une des principales recommandations est de permettre une structuration des filières de production et accompagner la coordination avec les acteurs de terrain en faisant une place plus importante à des actions d’éducation alimentaire. (R .A.) |
Diplôme : | MIP Module interprofessionnel de santé publique |
Plan de classement simplifié : | Module interprofessionel de santé publique (MIP) |
En ligne : | https://documentation.ehesp.fr/memoires/2020/mip/groupe27.pdf |
Exemplaires (1)
Code-barres | Cote | Support | Localisation | Section | Disponibilité |
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098708 | MIP20/0027 | Mémoire | Rennes | Salle des Glénan | Empruntable Disponible |
Documents numériques (1)
mip/groupe 27 URL |