Résumé :
|
En France, la lutte contre les inégalités écologiques s’est construite autour d’une approche normative de la qualité de l’environnement qui a trouvé plus aisément sa place dans l’arsenal d’outils d’évaluation et d’action en santé publique. Pourtant, les acteurs publics chargés de piloter ces politiques constatent aujourd’hui qu’elles n’ont pas pu éviter la ségrégation socio-spatiale. De plus, seules les expositions sont prises en compte, sans conceptualisation du bien-être. À l’inverse, l’approche anglo-saxonne, qui s’incarne notamment dans le principe de justice environnementale, s’est forgée dans des luttes collectives, mettant d’emblée les enjeux sociaux et identitaires au cœur du débat. L’article montre l’existence de conflits épistémologiques sur la qualité environnementale ou le sens de la participation, ainsi que les incompréhensions qui se cachent derrière, par exemple, les termes d’objectivité ou d’acceptabilité.
|