Résumé :
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La question du consentement se décline sur trois plans, du plus superficiel au plus concret. A un premier niveau, le consentement se réduit à une obligation juridique, une procédure à suivre : faire signer des formulaires dans lesquels sont énoncés toute une série d’engagements réciproques, à savoir ceux que devront respecter aussi bien les soignants que les patients eux‐mêmes. Si une des deux parties n’honore pas les termes du contrat, la relation de soin est rompue et il s’en suivra d’éventuelles poursuites en justice. Le document de consentement servira alors de base pour désigner les fautifs. Ce premier niveau, purement administratif et protocolaire, en présuppose idéalement un second, à savoir la tenue d’un entretien codifié entre le soignant et le patient. Qu’il débouche sur un document signé ou pas, le consentement est le résultat d’un échange au cours duquel le patient reçoit des informations objectives suite à quoi il décide en âme et conscience ce qu’il est prêt à supporter ou pas. Pour qu’une telle relation conduise à un vrai consentement, trois conditions doivent être remplies:1) il faut que les informations données –lesquelles doivent être honnêtes et sincères –soient maitrisées par le patient ; 2) cela suppose qu’on prenne le temps nécessaire pour que la compréhension de tous les enjeux soit assurée ; 3) enfin, une fois éclairé, le patient doit pouvoir décider librement sans être soumis à une quelconque influence : c’est le moment du consentement à proprement parler. On est cependant en droit de se demander si un tel échange entre un médecin et son patient n’a jamais existé. (Extrait de l'éditorial)
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