Résumé :
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Saint-Christopher’s a été fondé principalement pour accueillir des malades atteints de cancers, pour lesquels toutes les ressources de la thérapeutique ont été épuisés ; des « cancéreux au-delà de toute thérapeutique », aurions-nous tendance à dire, tout en sachant que l’équipe soignante du Centre critiquerait cette expression : sa conviction est, en effet, que même « condamné », tout malade relève d’une thérapeutique, mais qu’à certains moments, cette thérapeutique doit être orientée avant tout vers le soulagement de la souffrance. Lorsque Saint-Christopher’s les prend en charge, ces malades ont déjà été soignés dans les hôpitaux et renvoyés dans leurs familles, à moins qu’ils ne soient directement adressés par l’hôpital au Centre. Celui-ci se distingue donc nettement des Centres anti-cancéreux français. Les demandes d’admission dépassent les possibilités d’accueil ; sur 1.500 demandes, 500 seulement peuvent être acceptées annuellement. Aussi, le Centre choisit surtout les malades pour lesquels se posent de difficiles problèmes de thérapeutique de la souffrance. Dans cet article, les auteurs intéresseront plus spécialement aux soins donnés aux cancéreux en phase terminale.
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