Titre : | La prévention et la prise en charge de l'obésité : Communication à la Commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale |
Auteurs : | Cour des Comptes (Paris, FRA) |
Type de document : | Rapport |
Editeur : | Paris [FRA] : Cour des comptes, 2019/11 |
Description : | 157p. / fig., ann. |
Langues: | Français |
Mots-clés : | Obésité ; Chirurgie bariatrique ; Surcharge pondérale ; Politique publique ; Evaluation ; Recommandation ; Prévention santé ; Plan national nutrition santé ; Promotion santé ; Nutrition ; Alimentation ; Composition repas ; Etiquetage ; Information ; Consommateur ; Education thérapeutique du patient ; Enfant ; Adulte ; Education nutritionnelle ; Chirurgie ; Activité physique ; Comportement santé ; France ; Politique santé |
Résumé : |
La Cour des comptes a été saisie le 12 décembre 2018 par le président de la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale d’une demande d’enquête relative à la prévention et à la prise en charge de l’obésité. Le présent rapport constitue la synthèse définitive de l’enquête de la Cour.
En France, le surpoids concerne 49% des adultes et 17% des enfants de 6 à 17 ans. Les pouvoirs publics ont adopté, depuis 2001, des plans nationaux pour tenter de mieux prendre en charge cette pandémie. Ainsi, depuis 2005, le nombre de personnes obèses s’est stabilisé mais les inégalités sociales et territoriales se sont aggravées, en particulier dans les départements d’outre-mer. Les politiques de prévention et de lutte contre l’obésité sont volontaristes, en particulier les campagnes d’information et de communication, mais elles souffrent d’un manque de lisibilité et de coordination, et leurs effets sont, par ailleurs, difficiles à mesurer. La prise en charge médicale des patients est encore insuffisante malgré les efforts engagés, notamment pour les enfants, dont le suivi s’est amélioré grâce aux réseaux pédiatriques de prévention et de soins et aux centres spécialisés de l’obésité. La régulation de l’offre et de la demande alimentaire ne repose que sur la bonne volonté du secteur de la grande distribution et de l’agro-alimentaire, ce qui favorise les mauvais comportements alimentaires des populations les plus vulnérables et en particulier des enfants, soumis à un marketing intensif à la télévision et sur d’autres supports. Même le Nutri-Score, instrument utile à la bonne information des consommateurs et qui devrait être rendu obligatoire dans le droit européen pour être pleinement efficace, se heurte encore à l’opposition d’une partie des industriels du secteur de l’agro-alimentaire. Au vu des résultats encourageants mais encore insuffisants de la politique de prévention et de prise en charge de l'obésité, la Cour présente huit recommandations afin d’améliorer la coordination de la politique nutritionnelle, d’adopter une régulation plus contraignante et de développer une prise en charge au parcours des enfants et adultes atteints d’obésité. Sont notamment proposés : l'adoption des taux maximaux de sel, de sucre et de gras dans la composition nutritionnelle des aliments, l'extension du champ de l’exercice infirmier de pratique avancée à la prise en charge de l’obésité, la mise en place de consultations de diététicien et de psychologue, etc. |
En ligne : | https://www.ccomptes.fr/fr/publications/la-prevention-et-la-prise-en-charge-de-lobesite |
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