Résumé :
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En s’appuyant sur l’analyse de cas rencontrés dans leurs pratiques de soins, un groupe de recherche pluriprofessionnel a étudié le phénomène d’attente inconfortable ou anxieuse en gériatrie. Ce travail a permis le repérage de l’impact psychologique des vécus d’attente et la mise en lumière de facteurs susceptibles d’aggraver ou de diminuer le vécu pénible lié à l’attente. Dans la dynamique du « prendre soin », les auteurs ouvrent à des propositions de réponses. Ainsi, l’attente peut être pénible de deux manières complémentaires : pénible d’abord en raison de l’anxiété liée à ce qu’on anticipe (par exemple un résultat d’examen de santé, qui peut être bon mais aussi mauvais) ; pénible aussi parce qu’une attente, surtout si elle est intense, immobilise. L’attente est abondamment et finement restituée dans les récits ; la littérature et les textes philosophiques abondent depuis l’Antiquité jusqu’à nos jours. Quelques références existent dans le domaine de la phénoménologie et de la psychologie, en revanche, l’attente anxieuse reste peu explorée par les secteurs de la médecine et du soin.
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