Résumé :
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La visée d’une société pour tous est souvent remise en question dès qu’il s’agit des personnes présentant un handicap mental. De nombreux constats envisagent la nécessité à ce que les professionnels agissant avec ces personnes travaillent ensemble. Mais travailler ensemble n’est pas un allant-de-soi. Ce faisant, que se passe-t-il quand des acteurs deviennent capable de travailler ensemble ? C article décrit et analyse l’activité d’un collectif, prenant la forme d’une ingénierie coopérative (Sensevy, 2011), composée de professionnels d’un Esat (Établissement service d’aide par le travail) et d’une chercheure (l’auteure de cet article). L'auteur examine comment, au cours de la onzième réunion de l’ingénierie coopérative, ce collectif enquête pour résoudre un problème issu d’une des pratiques d’un atelier (démonter et remonter une lame de tondeuse). Elle montre comment partant d’une idée farfelue, dans un enchaînement d’idée, cette ingénierie coopérative va être amenée à imaginer une solution prenant une forme inédite par rapport aux solutions produites jusque-là. Dès lors, l'auteur montre que l’ingénierie coopérative est une institution sérendipienne.
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