Résumé :
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Depuis la fin des années 1990 et surtout le début des années 2000, les publications de toutes natures (articles scientifiques et techniques, méta-analyses d’articles, synthèses à l’attention des décideurs…) sur les interactions entre forêts et santé publique se sont multipliées. Des programmes de recherche ont été initiés, aux niveaux national ou international. La plupart des grandes organisations internationales se sont rapidement emparées de cette thématique, aussi bien dans le secteur de la santé que dans le secteur forestier ou celui de la protection de la nature, et ont adopté des résolutions ou publié des orientations de travail. Plusieurs essais d’approches transdisciplinaires ont vu le jour, par exemple entre l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Programme des Nations unies pour l’environnement (PNUE) et le Secrétariat exécutif de la convention sur la diversité biologique (CBD), s’appliquant notamment à la forêt. Très rapidement les centres d’intérêt, partis de la forêt stricto sensu, se sont élargis dans la direction des forêts urbaines et des espaces verts en ville. dans ce numéro La santé a été abordée dans ses différentes dimensions, physiologique, psychologique et sociale, individuelle et collective, au moyen d’approches épidémiologiques ou de recherche clinique. Sur beaucoup de sujets, il a été choisi de laisser plusieurs auteurs s’exprimer sur les mêmes questions, parfois de manière convergente, parfois moins, car il est manifeste que le champ des connaissances ne peut actuellement être considéré comme stabilisé et les regards sur ces questions restent pluriels. Un certain nombre d’auteurs étrangers font référence, plus ou moins explicitement, au contexte social, politique et culturel dans lequel les débats sont menés dans leur pays, nous invitant à identifier ce qui nous est commun et ce qui l’est moins.
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