Résumé :
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Inscrite dans l'héritage de la Révolution française et des valeurs démocratiques, la participation, comme la citoyenneté, a dû faire l'objet d'un rappel tardif dans l'organisation de l'aide à autrui. On ne cesse de s'étonner du décalage qui a perduré entre commun, ainsi que les valeurs fondatrices du travail social, et les réalités institutionnelles : dissymétrie des relations, maltraitance, stigmatisation, assignation des personnes dans des processus d'objectivation. Or, par vagues successives, le législateur a donné une place centrale à la participation : elle est devenue une exigence majeure, qui vise la réalisation complète des droits des "usagers", en attendant l'exercice abouti d'une citoyenneté pleine et entière. L'implication des personnes accompagnées dans les décisions qui les concernent renvoie à une autre logique que celle du simple respect de normes juridiques. Ainsi, l'application des obligations réglementaires en matière de participation dans la vie des établissements et services sociaux et médico-sociaux n'est qu'une étape. (R. A.)
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