Résumé :
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En 1968, le mouvement de contestation gagne les étudiants en psychiatrie du Comité de l’Internat des hôpitaux psychiatriques de la Seine et le comité des jeunes psychiatres qui, dans la continuité des idées du livre blanc de la psychiatrie, demandent une autre formation pour les psychiatres et surtout une augmentation considérable des psychiatres formés pour faire face aux besoins de la population et développer la psychiatrie de secteur. L’entretien que donne Jacques Fortineau à Camille Monduit de Caussade éclaire l’histoire de ces jours de 1968 qu’il a vécu en compagnie de Michel Lacour. Le comité de rédaction de la revue décide de publier deux volumes sur la réforme de la formation des psychiatres dans cette ambiance de changement et surtout de séparation de la neurologie et de la psychiatrie. La réforme souhaitée de l’enseignement est détaillée par Michel Lacour qui rédige alors l’avant-propos du dossier : outre la séparation de la neurologie et de la psychiatrie, la suppression des chaires est prévue (il n’en existe que 4 alors en France) la fonction d’enseignant, acquise pour une durée limitée, serait indépendante du titre. Les structures d’enseignement seraient collégiales - les étudiants y siégeraient aux côtés des psychiatres ; l’enseignement magistral serait délaissé au profit de formes plus actives de formation et d’acquisition de connaissances... Il a été choisi dans ce dossier, après l’interview de Jacques Fortineau, de mettre en tension les grands textes qui ont été publié en 1968, signés de T. Kammerer, G. Daumezon, S. Lebovici et C. Olivenstein avec trois articles de 2018. Deux rédigés par les responsables de la mise en œuvre de la réforme de l’internat en Ile-de-France les professeures Caroline Dubertret et Marie Rose Moro. Pour ne pas rester dans un débat franco-français, un article de Véronique Delvenne traite de la formation des psychiatres en Belgique.
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