Résumé :
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L’objectif de cette recherche était d’étudier ce sujet complexe dans trois dimensions : les évolutions des politiques publiques, la mise en œuvre des politiques du handicap en prison et l’expérience carcérale des prisonniers considérés comme handicapés. Elle a nécessité de mener de nombreux entretiens avec des détenus, des professionnels, des responsables de l’administration et des associations. La recherche a permis de montrer que la définition du handicap n’était pas institutionnalisée en prison. […] Les résultats de cette recherche peuvent avoir un impact sur trois axes : en termes de recherche, il est nécessaire d’approfondir les connaissances sur les modes d’articulation entre le social, le sanitaire et le juridique dans les trajectoires des personnes sous-main de justice par des études plus approfondies de la prise en compte des dimensions médico-sociales dans les décisions judiciaires en amont, pendant et en aval d’une incarcération ; en termes de formation et sensibilisation : les professionnels exerçant en milieu pénitentiaire (surveillant, assistante sociale, médecin, enseignant, psychologue...) disposent des connaissances concrètes sur lesquelles ils peuvent s’appuyer pour penser la condition handicapée dans l’univers carcéral, mais ces connaissances sont segmentées. Chacun voit la personne handicapée à l’aune de sa discipline, de son métier. Il serait souhaitable que ces différents professionnels échangent davantage. Ceci permettrait de ne pas faire peser des situations complexes sur ces mêmes professionnels ; enfin, la recherche donne quelques indications sur la complexité de la mise en place des stratégies d’accessibilité de l’univers carcéral. (R. A.)
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