Résumé :
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Pour Michel Messu la société, face à la pauvreté, s'est d'abord complue à supposer sa disparition naturelle quand tout allait bien, d'où la nécessité de la qualifier de nouvelle en la découvrant, puis à la célébrer ensuite d'une façon autoculpabilisante et quelque peu masochiste... Il veut nous dire également qu'en procédant ainsi, la société s'économise finalement la véritable interrogation sur elle-même qui ne se situe pas sur le sort qu'elle réserve aux différentes personnes qui la composent, mais plus essentiellement sur les ressorts qui la fondent. En adoptant cette approche, on comprend alors aisément que les concepts de " nouvelle pauvreté " ou d'exclusion sont purement tautologiques. Plus que d'éclairer, ces approches peuvent au contraire masquer les véritables débats. L'obsédante question de l'exclusion exprime en creux la tyrannie de l'inclusion, des multiples inclusions auxquelles chacun est soumis. L'individualisme joue comme une force naturelle centrifuge, forçant la société à inventer en contrepoint de multiples pressions centripètes. (extrait 4ème de couv.)
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