Résumé :
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Dans les évolutions actuelles du secteur médico-social qui visent à formaliser l'accompagnement des personnes handicapées par la délivrance de prestations normalisées en réponse à des besoins dûment identifiés, la relation avec l'usager a-t-elle encore une place ? Si la prestation de service s'inscrit dans la logique du contrat, la relation reste dans l'ordre symbolique du "don". L'abandon de la référence à la relation dans l'accompagnement, qui a longtemps été au cœur des pratiques du secteur médico-social, trouve sa source, entre-autres, dans deux types de pensée qui s'imposent aujourd'hui : la disqualification de la psychanalyse et la prépondérance d'une rationalité managériale entièrement tournée vers une "efficacité" de cet accompagnement. La relation reste pourtant une donnée incontournable notamment avec des publics présentant des troubles importants de la subjectivité. Son maniement "technique" paraît actuellement délaissé dans les pratiques alors qu'il reste certainement un outil pertinent face à aux nouvelles problématiques psycho-sociales que le secteur médico-social est amen à traiter. (R. A.)
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