Résumé :
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Avec l'instauration, en 2005, de la tarification à l'activité qui lie étroitement les ressources financières des établissements publics de santé au volume et à la nature de leurs activités sanitaires, la performance de ces établissements publics est devenue un déterminant essentiel de leur équilibre financier : pour un niveau de moyens matériels et humains - donc de dépenses - déterminé, les recettes de l'hôpital seront d'autant plus élevées que le volume et le montant des actes tarifés à l'assurance maladie sera important. C'est pourquoi, lors des contrôles qu'elles exercent sur l'hôpital public, les chambres régionales des comptes s'attachent à analyser la productivité dans les activités de soins, en particulier lorsque l'établissement concerné fait l'objet de mesures de redressement financier. Dans un environnement démographique et technologique très évolutif, les causes de performance insuffisante sont potentiellement nombreuses : concurrence d'autres opérateurs, inadaptation de l'offre de soins aux besoins de la patientèle ou aux nouvelles pratiques médicales. L'information comptable et financière insuffisante, le dimensionnement inadéquat des unités de soins, les résistances internes aux établissements retardent ou entravent les évolutions nécessaires. L'insuffisante maîtrise de l'endettement et de certains postes de charges, en particulier les rémunérations, constituent, enfin, d'autres facteurs internes du déséquilibre financier. (R.A.)
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