Résumé :
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Jusqu’à quel point les méthodes et les enseignements issus de l’industrie peuvent être appliqués au secteur de la santé ? La nécessité de gérer la singularité à grande échelle (Minvielle, 1996) en tenant compte des aléas et des spécificités de chaque patient est-elle pleinement compatible avec le modèle industriel ? Picard et Serveille (2012) proposent une approche globale de l’industrialisation de la santé en intégrant des éléments économiques (évaluation économique, intégration des coûts) des technologies de santé mais aussi la prise en compte du risque potentiel lié au recours à des méthodes (ayant fait leurs preuves dans d’autres secteurs) inadaptées au contexte particulier dans lequel s’inscrit « l’acte du soin ». Dans ce contexte, l’amélioration des parcours santé et la prise en charge du patient sont plus que jamais un enjeu central (Pascal, 2003). Comment accompagner l’évolution des technologies en santé au bénéfice du malade et de sa qualité de vie (une médecine centrée sur le malade avec ses dimensions personnelles, émotionnelles et relationnelles) tout en intégrant des impératifs économiques et les contraintes du système de santé actuel ?
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