Résumé :
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Les pratiques physiques et sportives sont une facette de l’histoire sociale des personnes ayant des déficiences, devenue progressivement visible, mais pourtant encore peu étudiée. Au travers d’une relecture de travaux sociohistoriques et sociologiques menés sur ces pratiques, l’auteur défend la thèse selon laquelle le développement rapide, la reconnaissance et la visibilité sociale acquise aujourd’hui par le monde du "sport-handicap" repose sur le croisement de deux dispositifs d’innovation qui habitent le monde du sport des personnes ayant des in/capacités. Il s’agit d’une part, d’un ingénieux dispositif de classification des sportifs, et d’autre part, d’un dispositif de technologisation du corps atteint, ces deux dispositifs étant souvent controversés et en expérimentation permanente. Le monde social du « sport-handicap » ainsi décodé, apparaît alors comme utopie réalisée, une hétérotopie. (R. A.)
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