Résumé :
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Manger est un acte qui peut être vu sous de nombreux angles Il est considéré ici sous le plan sensori-moteur sans sous-estimer l’aspect social ou culturel d’un repas. Les difficultés d’alimentation de la personne polyhandicapée incitent à comprendre par la physiologie, comment lui venir en aide pour qu’elle puisse se nourrir avec plaisir, confort et sécurité. L’alimentation met en jeu trois fonctions de notre organisme : la déglutition, la digestion et la nutrition. Elles posent toutes trois des difficultés pour la personne polyhandicapée dès son plus jeune âge. Dans la pratique quotidienne, pour les familles et pour les professionnels, les troubles de la déglutition sont le plus souvent au premier plan, les troubles digestifs sont une préoccupation constante, les troubles de la nutrition sont encore sous-estimés. Mais les troubles neuromoteurs et les troubles cognitifs, pour des raisons très différentes, provoquent des perturbations majeures de la découverte de la zone orale. Ces difficultés d’alimentation s’installent très tôt chez le petit enfant polyhandicapé à un stade où, souvent, les interventions médicales ou chirurgicales sont nécessaires et font passer ces troubles de l’oralité en second plan. (R.A.)
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