Résumé :
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Il n’est pas possible d’aborder la question de la vie affective et sexuelle des personnes en situation de handicap sans évoquer le cas particulier des conduites déviantes en institution, pouvant avoir une dimension délictuelle, voire criminologique. Pendant des décennies, le silence a prévalu dans les différentes institutions, que ce soit l’hôpital censé soigner des personnes affectées de troubles psychiques ou l’internat médico-éducatif accueillant des personnes dites handicapées mentales. C’est la logique de l’institution « totale », au sens d’Erving Goffman, qui gère le quotidien des personnes qu’elle héberge en s’octroyant notamment un droit de regard sur l’ensemble de leur vie personnelle, y compris leur intimité et leur pudeur. Dans le même temps, cette institution totale ferme les yeux sur la réalité des manifestations pulsionnelles en ne faisant guère de différence entre les pratiques masturbatoires, les rapports hétérosexuels ou homosexuels. (R. A.)
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