Résumé :
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Comment concevoir la vie dans sa double dimension du vivant et du vécu, de la matière et de l’expérience ? À cette question, la philosophie et, plus récemment, les sciences sociales, ont apporté toutes sortes de réponses, privilégiant souvent l’une ou l’autre de ces dimensions – le biologique ou le biographique. Est-il toutefois possible de les penser ensemble et de réconcilier ainsi les approches naturaliste et humaniste ? S’appuyant sur une série de recherches conduites sur trois continents, Didier Fassin s’y emploie en mobilisant trois concepts : les formes de vie, les éthiques de la vie et les politiques de la vie. Dans la condition des réfugiés et des demandeurs d’asile, à travers le geste humanitaire et le sacrifice pour une cause, à la lumière des statistiques de mortalité et des modalités de calcul des indemnités de décès, à l’épreuve, enfin, d’une enquête généalogique et ethnographique, l’économie morale de la vie révèle de troublantes tensions dans la manière dont les sociétés contemporaines traitent les êtres humains. (4ème de couv.)
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