Résumé :
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Dans le champ de la clinique, le terme de dyscalculie apparaît peu opérant : il masque en effet une grande diversité de cas, et, ce qui est plus inquiétant, il suggère une prise en charge standardisée. La dyscalculie (comme, plus généralement, les difficultés en mathématiques) gagne à être considérée non pas comme un trouble à soigner, mais comme l’expression d’une problématique souvent ancienne et complexe qu’il est possible d’écouter et de travailler individuellement, ce qui représente chaque fois une aventure clinique passionnante et inédite. L’apparition même du mot "dyscalculie" à la fin du XXème siècle indique que ce type de difficulté va croissant. Ce constat invite à mettre en question certains outils contemporains de l’enseignement des mathématiques, tels que les écrans et les programmes actuels, qui souvent, invitent à "savoir faire" plutôt qu’à penser. (R. A.)
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