Résumé :
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La véritable considération de la personne victime dépend, d'abord, des médecins experts et, plus particulièrement, de leur méthodologie expertale. L'auteur illustre son propos par trois cas cliniques représentatifs d'une rigueur nécessaire pour aboutir à une juste indemnisation. Le flou entraîne l'incertitude, qui ne favorise ni l'apaisement ni la reconstitution du lien individuel ou social. Une bonne expertise implique la compétence du médecin dans son domaine de spécialité, la parfaite connaissance des règles de l'évaluation médico-légale et en particulier des critères d'imputabilité, le respect du principe du contradictoire, la rédaction d'un rapport clair, précis, argumenté, répondant rigoureusement aux questions. Les doléances ne peuvent su substituer aux pièces médicales et doivent être confrontées aux tableaux cliniques dressés par les différentes équipes médicales, et ce tout au long du parcours médical, de l'accident à la dernière expertise. Ce qui importe, c'est de cerner les contours de la personne concrète, telle qu'elle était et telle qu'elle est, avec ses limites et ses potentialités, avec ses projets. Le rôle du médecin est donc premier, fondamental et déterminant. Les expertises, justement menées, sont la condition indispensable d'un avenir ouvert pour les victimes. (R. A.)
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